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  • Chantal

Chercheurs, gamers, makers : une équipe "détonnante" !


En 2011, la revue scientifique Nature Structural & Molecular Bio(1) publiait un article dont les co-auteurs étaient des…"gamers" !


Tenus en échec depuis 10 ans par la structure cristalline de la protéase rétrovirale M-PMV (2), proche de celle du VIH, des chercheurs mirent au défi une quinzaine des meilleurs joueurs de la communauté de jeu vidéo en ligne FOLDIT de produire des modèles précis.


Sans forcément de connaissances spécifiques en sciences du vivant, ceux-ci remportèrent ce défi haut la main, puisqu’en une dizaine de jours à peine ils réussirent à trouver le pliage le plus stable de cette enzyme.


Démonstration était faite de la puissance qu’engendre le collaboratif des sciences participatives !


Cette même année, en France, Thomas Landrain ouvrait la première Paillasse (3) dans un squat en banlieue parisienne. Un début qui n’est pas sans évoquer ceux des start-up de l’informatique …


La Paillasse est aujourd’hui un lieu d’open science pluri disciplinaire de 800 m², s’ouvrant à des publics aussi différents que designers, scientifiques, artistes, makers, entrepreneurs, ingénieurs et citoyens.


Son projet : offrir sans discrimination d'âge, de diplôme ou de revenu, le cadre juridique et éthique nécessaire à la mise en œuvre collaborative de projets open-source fondés sur la non-brevetabilité des techniques. “À l'ère de l'intelligence collective et décentralisée, il n'y a pas de monopole pour les grandes idées”, souligne Thomas Landrain.

Avec Epidemium (4), son nouveau projet en partenariat avec les laboratoires Roche, La Paillasse innove encore une fois en lançant un programme de recherche scientifique participatif, ouvert, dédié à la compréhension du cancer grâce aux Big Data.


La communauté Epidemium est d’ores et déjà constituée de plusieurs centaines de curieux, passionnés ou experts dont l’objectif n’est pas seulement, selon son fondateur, "une mobilisation à grande échelle de la science citoyenne", mais bien "de pouvoir mobiliser plus de ressources et être plus efficace sur une problématique que ce que toute agence nationale de recherche peut envisager aujourd’hui".


Chaque fois que nous avons croisé de près ou de loin l'équipe de La Paillasse, cela nous a renforcé dans notre vision d'une approche en rupture avec ce qui se fait traditionnellement en santé, notamment l'ouverture aux flux et apports extérieurs, hors secteur.


La phrase qui fait tilt, extraite de leurs voeux : "Les échanges de connaissance sont à somme positive : c’est l’immatérialité même de ces échanges qui permet d’offrir sans perdre. Le partage d’un bien matériel le divise, le partage d’un bien immatériel le multiplie." Et c'est ce qu'ils mettent en pratique à travers toutes leurs expérimentations.


On vous le dit, on en est persuadées depuis longtemps : malgré sa culture de "silo", la Santé n’échappera pas au collaboratif !

Sources :

  1. une protéine du virus de singe Mason-Pfizer (M-PMV).

  2. http://www.nature.com/nsmb/journal/v18/n10/full/nsmb.2119.html%3FWT.ec_id%3DNSMB-201110

  3. http://lapaillasse.org/

  4. http://www.epidemium.cc/

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