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  • Annie

Soyons sérieux : jouons !


Jouer est une activité humaine universelle mais aussi un besoin qui apparaît chez l’enfant dès son plus jeune âge. Selon Winnicott, l’enfant joue par plaisir, il utilise le jeu comme moyen de découverte et d’apprentissage du monde qui l’entoure, il explore le monde sur un mode enjoué.


À l’âge adulte jouer est souvent considéré comme une activité inutile, non productive, qui s’oppose à l’effort nécessaire pour travailler ou pour apprendre.


Le jeu est victime d’un regard critique sur sa portée éducative. Jouer, ce ne serait pas sérieux. Pourtant, jouer est considéré par de nombreux experts comme l’une des meilleures stratégies d’apprentissage.


Et si ce qui a fait le plaisir des enfants faisait aussi le plaisir des adultes ?!

Photo by Lotte Meijer on Unsplash

Les bienfaits du jeu

Le jeu est une expérience d’apprentissage positive, alors voyons quels ressorts il met... en jeu !

  • Le jeu est associé à la notion de plaisir et des chercheurs ont démontré que le plaisir d’apprendre est un moteur, renouer avec ce dernier est devenu essentiel.

  • Le jeu facilite la mémorisation en raison d’une posture « active » des participants et d’émotions partagées.

  • Il permet permet aussi d’explorer et de comprendre un contexte de manière ludique sans prendre de risques réels.

  • Le jeu en tant que divertissement et amusement s’oppose à la notion de contrainte. Il est naturellement accepté par l'ensemble des individus et comporte en lui des valeurs de rassemblement sans hiérarchie, sans échec. Il développe naturellement une communication, des interactions entre ceux qui apprennent. Il favorise ainsi une meilleure cohésion d'un groupe.

  • L’approche ludique suscite détente et convivialité, facteurs de mémorisation en pédagogie.

  • Pendant le jeu, on reçoit des informations selon plusieurs modes sensoriels, on participe non seulement intellectuellement mais également émotionnellement. Cette forme d'apprentissage global, avec une implication émotionnelle positive, est très efficace.


Le jeu comme l’Éducation Thérapeutique du Patient : une autre posture, un autre regard ?


Le jeu est avant tout un outil éducatif dont le soignant peut se saisir pour proposer une rencontre autre. Il va faire office de médiateur et placer patient et soignant dans une relation beaucoup plus équilibrée en apportant une dimension supplémentaire : le plaisir.


Plaisir de la rencontre qui va se créer dans ce temps éducatif. Quoi de mieux que le jeu pour favoriser l’alliance thérapeutique et renforcer la construction de l’autonomie des patients sans les ennuyer et les replonger dans un contexte d’apprentissage qui n’a pas toujours été source de plaisir, voire d’émotions négatives.


Le patient va devenir acteur de ses apprentissages en interagissant avec l’équipe soignante sans crainte d’être jugé.


En permettant de travailler sur des situations et des problèmes plus proches de la vie quotidienne, il favorise le transfert des apprentissages et permet d’anticiper les difficultés. Il offre au patient la possibilité d’intégrer des messages qu’il n’aurait peut-être pas intégré avec une autre voie d’apprentissage.


Comme toute méthode ou approche pédagogique il doit être utilisé avec une finalité, un objectif précis. Il ne reste qu’un support qui doit être accompagné d’un feedback. Le feed-back immédiat offert par le jeu est un facteur très important pour un apprentissage efficace. Au cours du jeu, les joueurs peuvent vérifier entre pairs en analysant la situation, la bonne compréhension de ce qu'ils ont appris.

Alors même si le jeu ne reste qu’un support éducatif, il a toute sa place au sein des programmes d’éducation thérapeutique.


Les legos : une proposition ludique pour questionner les représentations de la maladie


Au cours d’une journée consacrée à l’éducation thérapeutique, nous avons eu l’occasion d’animer un atelier avec des professionnels de santé et des patients.


Notre parti pris était de leur offrir l’occasion de : « Vivre une expérience d’animation avec des outils originaux ». Les participants ont été invités à réaliser en quelques briques leurs représentations du « Vivre avec une maladie chronique ».


Les différents groupes ont décidé de combiner ensemble leurs pièces pour construire un projet collectif. L’objectif de l’atelier était non seulement de fabriquer des modèles mais également de communiquer de façon non verbale, d’expérimenter l’art de la négociation en groupe et enfin de verbaliser, de commenter leurs réalisations, pour découvrir des petites relations cachées derrière certains choix anodins.

Ce type de méthode bien qu’un peu déstabilisante au début, permet une implication active et l’expression de chaque participant qui agit avec ses mains et pas seulement avec son cerveau. La pensée créative est ainsi à l’honneur.


Nous vous livrons ici quelques commentaires que nous ont adressés nos participants :

« Un bon moment de partage », « Ludique, pratique », « Un régal, une liberté ! », « Le côté ludique de l’atelier, génial », « Un bon moment convivial » « Bien joué, bravo ».


Alors au regard de l’enthousiasme que suscite le jeu, sans plus attendre jouons !

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